Enjeux et problématiques* La Maîtrise d’Usage (MU) vient en complément à la MO et la ME.
* Elle vise à mettre les usagers au cœur des projets, à leur donner une place active et décisive – en raison de leur expérience qui est essentielle pour le bien commun.
* La MU se met en œuvre par le truchement de l’Assistance à la Maîtrise d’Usage (AMU). C’est elle qui identifie et aide les usagers à formuler les besoins et les faire valoir tout au long du projet, en collaboration avec la MO et la MOE.
* Elle est apparue à la fin des années 70 en réaction à la construction des grands ensembles relevant de modèles technocratiques, normatifs, peu soucieux des besoins du vivre ensemble, de la mixité sociale.
* Son existence devient officielle avec la loi MOP (1985) et « le programme Conception et Usages de l’Habitat (CUH) » émis par le Ministère l’Équipement (1984).
* Après 40 années d’expérience, l’AMU a démontré son intérêt et acquis une reconnaissance, qui se matérialise par : 1/ le métier de programmiste1, 2/ la spécification de la programmation architecturale (processus, livrables), 3/ une riche littérature de témoignages, de savoir-faire, 4/ des réseaux d’acteurs citoyens qui partagent leurs expériences et mène des actions de conseil
* Face aux enjeux et à l’urgence de la transition écologique (préservation de la biodiversité, décarbonation, dépollution) et aux conflits qui peuvent être violents entre les différents acteurs des projets (conflits d’intérêt, mécompréhension, sentiments d’injustice), il devient crucial de faire participer tous les usagers (présents et/ou futurs), pour s’assurer que les solutions soient validées et légitimées par l’ensemble des acteurs et ainsi éviter la remise en cause des projets et les recours qui allongent la durée des projets et entraînent des surcoûts.
Challenges qui concernent MINnD2050L’AMU est une discipline toujours en devenir depuis les années 80’, très évolutive et qui pourrait à terme être rattachée à l’AMO – comme une extension. Toutefois, malgré ces incertitudes, l’AMU soulève des challenges qui ne disparaîtront pas et qui devraient prendre de plus en plus d’importance – d’où l’intérêt de les aborder dans MINnD2050.
Des projets de plus en plus complexes, car :
– Il faut impliquer un plus grand nombre d’acteurs : experts, usagers
– Prendre en compte un plus grand nombre de données – des données disparates, évolutives
– Anticiper des usages et des reconversions possibles des ouvrages.
* Il faut permettre à l’AMU d’accompagner le projet sur tout le cycle de vie pour mettre à jour le CdC (programmation architecturale) et s’assurer du respect des objectifs du projet.
* Faciliter la communication, les échanges et in fine la collaboration entre les acteurs : MO, Usagers, ME – acteurs, qui relèvent de cultures différentes.
* Faciliter l’exploration de l’espace de recherche pour faciliter : 1/ Le pilotage des projets, 2/ La confrontation des alternatives et guider les choix en s’appuyant sur les justifications, 3/ La reprise ultérieure des projets, 4/ La capitalisation des connaissances, 5/ L’enseignement du projet
Missions et objectifs pour MINnD 2050* Identifier des AO (Appels d’Offres) auxquels on pourrait candidater.
* Répondre aux AO.
* Investigation fonctionnelle :
– L’apport de la démarche d’Ingénierie Système et en particulier de l’Analyse de la Valeur pour supporter les processus d’AMU.
– Quels sont les apports possibles de l’IA et des JN à l’AMU et en particulier pour renforcer les capacités de support des processus d’AMU, pour : 1/ Questionner, 2/ Objectiver, 3/ Arbitrer, 4/ Evaluer, 5/ Impliquer.
* Investigation des fonctionnalités techniques sous-jacentes :
1/ Traçabilité, 2/ Standardisation des données, 3/ Ontologies et Classifications, 4/ Continuité numérique, 5/ Modélisation de schémas fonctionnels, 6/ Partage de données (CDE), 7/ Gestion de configuration, 8/ Modes de représentation
Pilotage du projet* Le GT est animé par le trinôme : Christian GIRAUD (CGD conseil), Hervé HALBOUT (HALBOUT Consultants), Nader BOUTROS (Pass’Tech).
* Il est ouvert à tous les membres de MINnD2050